Retour sur la soirée du vendredi 16 novembre 2012, salle Jean Wiener sur la soirée débat autour de la souffrance au travail, à
laquelle votre section CFDT a participé en toute impartialité.
Avec l’honneur d’une projection en avant-première à
Fleury-Mérogis et à Béziers, en présence du réalisateur d’un documentaire
éprouvant retraçant la descente aux enfers d’un agent communal de la ville de
Béziers.
La CFDT section Mairie de Fleury-Mérogis tenait à
remercier :
- L'association
R. Flaherty,
- Les différents intervenants du débat :
- Les différents intervenants du débat :
-
Antoine Puléo, Secrétaire Général CFDT Interco Essonne
-
Gérard Rodriguez, Conseiller Confédéral CGT
-
Christophe Saltzmann, Juriste et enseignant en droit du Travail
-
Hosni Maati, Avocat
-
Les membres du conseil syndical de la CFDT venus en délégation, les collègues,
le public.
Nous
ne pouvons rester indifférents face à cette histoire tragique, qui nous laisse
un sentiment de colère et de révolte.
Au-delà
de l'émotion suscitée, cela doit nous faire prendre conscience.
La
responsabilité des organisations syndicales est grande dans l'approche de ce
fléau qu'est le harcèlement au travail, qui comme expliqué dans le film revêt
plusieurs formes.
Une
immondice insaisissable, parfois exercée de manière institutionnelle, entre
collègues, envers un agent ou un responsable, qui poussent des personnes à
commettre l'irréparable, parfois dans l'indifférence générale.
Ne
doit-on pas s'interroger, se remettre en question, sur notre manière d'être,
d'agir face à cette détresse humaine, pas toujours perceptible ?
L'individualisme,
ne nous pousse t-il pas au final à accepter parfois l'inacceptable, par peur de
perdre son emploi, de subir la même chose, d'être bloqué dans son évolution de
carrière, d'être mal vu par sa hiérarchie, le collectif, ou tout simplement
parce qu'on ne s'intéresse pas ou très peu à l'autre dans une société qui se
replie sur elle-même ?
La performance, le
rendement, la profitabilité au détriment de l’humanisme.
L'employeur
est bien évidemment responsable de la santé physique et psychique de ses
employés, il doit mettre tout en œuvre à la moindre connaissance de tels
agissements avec une obligation de résultat. Il faut chercher au-delà des dispositifs classiques encore
perfectibles, puisque dans le film la médecine du travail n'a rien pu faire,
malgré ses rapports pour éviter ce drame, pas plus que les représentants du
personnel.
Se
pose la question des pratiques syndicales qui doivent être constamment remise
en cause pour ne pas sombrer dans une forme d’immobilisme et d'indifférence.
La victime est souvent en situation de fragilité
(isolée, en arrêt de travail, dépressif, etc.), pour trouver la force
nécessaire pour se reconstruire, reprendre confiance en soi et relever la tête
pour se battre.
Le
rôle, la conscience, l'action collective sont pour nous un levier important à
actionner quand des faits avérés se produisent à l'égard de nos collègues, quel
qu’ils soient, en parallèle d'une sensibilisation accrue au sein de la
collectivité.
L'agent
doit se sentir bien dans son environnement professionnel et y évoluer de
manière convenable, s'y épanouir en adéquation avec les attentes de
l’employeur, il a droit au respect de sa dignité.
Lorsque ce n'est pas le cas, alors il faut s'interroger, se poser des questions sur les origines de cette inversion. Jean Michel était passionné par son travail, il avait une vie familiale stable et heureuse, aux dires de ces amis personne ne pouvait imaginer un tel acte de sa part.
La
CFDT sera extrêmement vigilante, et portera connaissances aux autorités
compétentes (employeur, CHS-CT, médecine préventive, procureur de la
République, etc.) en dénonçant de manière ferme à la moindre suspicion
d'agissements à caractère harcelant.
C'est
un appel à la responsabilité des uns et des autres pour éviter d’exacerber des
tensions existantes pouvant avoir des conséquences irréversibles sur le
personnel.
C.FARISSI
Secrétaire Cfdt Mairie de Fleury-Mérogis,
Membre de la Commission Exécutive CFDT Essonne.
Membre de la Commission Exécutive CFDT Essonne.
(Antoine Puléo, Secrétaire Général
de la CFDT Interco Essonne en discussion avec le réalisateur du film
"harcelé à perdre la raison" de Daniel Kupfestein)
L’article du Midi Libre du 16 novembre 2012
Daniel
Kupfestein retrace dans un documentaire le drame de l'affaire Rieux.
Jean-Michel Rieux, harcelé au travail, avait poignardé sa femme et leurs deux
enfants de 5 et 7 ans. Après avoir tenté de se donner la mort, cet employé de
la mairie de Béziers s'était suicidé en prison. Harcelé à perdre la raison est
projeté ce vendredi, à SortieOuest.
Ce vendredi soir à 20 h 45,
est diffusé à Béziers, à SortieOuest, le documentaire de Daniel Kupfestein
intitulé Harcelé à perdre la raison. Ce réalisateur revient sur
l’affaire Jean-Michel Rieux. Cet employé de la mairie de Béziers s’est suicidé
en prison en mars 2003. Quelques jours auparavant, le 28 février, il
avait poignardé sa femme Akima, ainsi que ses deux enfants Amandine et Charles
et avait tenté de se donner la mort sur le lieu du drame. Il se disait victime
de harcèlement sur son lieu de travail et tentait de faire reconnaître ses
souffrances depuis deux ans auprès de sa hiérarchie. Il n’a jamais été entendu.
Le
réalisateur s'est interrogé sur la fragilité humaine
"Un homme, après un
débat à Montpellier m’a parlé de cette histoire, explique Daniel Kupferstein.
J’ai pris contact avec le père de Jean-Michel Rieux et j’ai été captivé. En me
documentant sur ce drame, je me suis interrogé sur la fragilité humaine. Je me
suis demandé comment pouvait-on arriver à une telle extrémité à cause de son
travail."
La mairie
renvoie le réalisateur vers son avocat
Et le réalisateur a collecté,
au gré de ses visites dans le Sud de la France (pendant cinq ans) de très
nombreux témoignages auprès de la famille, d’amis et de proches au travail.
"La mairie, quand je lui ai demandé comment on en arrivait à un tel
gâchis, m’a renvoyé vers son avocat", précise encore Daniel Kupferstein.
Marie-Hélène
Delhon : "Jean-Michel n’était pas fou"
"J’ai alerté pendant
deux ans les services compétents de la mairie sur la souffrance au travail de
Jean-Michel Rieux, explique Marie-Hélène Delhon, son médecin du travail, qui a
suivi tout le dossier et a publié un livre document sur cette affaire. Rien n’y
a fait. J’ai été entendue par la justice après le drame, rien n’y a fait. Son
désespoir n’a pas été entendu. Avec le temps je me suis sentie de plus en plus
indignée, trahie dans mes propos, quelque part manipulée. Non, Jean-Michel
n’était pas fou. On l’a rendu fou. Non, il n’a pas assassiné sa famille. Il a
commis un suicide altruiste. Ce sont les termes que nous employons en
psychiatrie tant cet homme était fusionnel avec sa famille. Il n’a pas pu
partir sans eux."
"Le
plus gros échec de ma carrière"
Face à cette injustice,
Marie-Hélène Delhon a décidé de raconter cette histoire, non pas pour se
dédouaner : "J’ai moi aussi une part de responsabilité dans ce drame. Ce
drame, c’est le plus gros échec de ma carrière." Mais pour que l’on repère
les mécanismes de la souffrance au travail.
Son
médecin du travail a écrit un livre
Et avec la précision d’un
chirurgien elle a accouché de : «Du désastre professionnel au parti
pris judiciaire. Le cas Jean-Michel Rieux, observation du médecin du
travail ».Ce livre est un témoignage, un documentaire. J’ai pris
toutes les pièces du dossier et j’ai raconté ce que j’ai vécu. Sans
commentaire. Tout ça dans un souci d’objectivité et de précision."
JEAN-PIERRE AMARGER
on peut lier ce film sur le harcèlement qui s'est produit à la ville de BEZIERS à ce que fait subir David DERROUET le "Maire" de FLEURY-MEROGIS à certains de ses cadres et agents communaux : mise au placard, changement de service et de fonction etc....il faut compter le nombre de cadres qu'il a fait partir depuis son élection , les changements de service et le mal être pour d'autres qui pourrait conduire au désespoir comme en a été victime Jean-Michel RIEUX employé communal de BEZIERS ; le film réalisé par Daniel Kupfestein vendredi dernier à la salle Wiéner retrace beaucoup de faits identiques à la ville de FLEURY-MEROGIS. Ceux qui ont vu le film ne pourront qu'être d'accord avec moi.
RépondreSupprimerje suis tout a fait d'accord. d'ailleurds ils n arreteront que lorsque qu il se passera la meme chose ici. un jour un agent craquera et la on comprendra la souffrance que beaucoup endure la terreur qui regne la manipulation et le mal etre.
RépondreSupprimerils n arreteront JAMAIs pour eux ce qui compte c'est le pouvoir et ecraser ceux qui genent.
malheureusement ce film est une triste réalité qui se produire je vous le dit ici. mais quel enorme prix a payer pour que sa se stoppe!!! bon courage a tous. ouvrez les yeux ... regardez autour de vous
Bonjour pour mémoire je vous rappelle qu'un fait similaire s'est produit et ce peu de temps après l'arrivée de Sieur DERROUET une tentative de suicide mais que beaucoup de personnes ont déjà oublié mais des choses comme cela sont malgré tout impunies
Supprimerc'est scandaleux que de telle personne ne soient punies!!!!pour ce harcélement quotidien!!!
RépondreSupprimerces personnes sont protégées et connaissent du beau monde ! donc impunies bref le règne de terreur de Sieur DERROUET n'est pas terminé il faut souhaiter que les habitants de Fleury se réveillent en mars 2014 pour les prochaines municipales c'est tout
Supprimersur ce bon courage à ceux qui ont pu rester à la mairie de Fleury !!!!!!!!!!!!!!!!!!