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dimanche 18 novembre 2012

Retour sur la Soirée Débat autour de la "Souffrance au Travail"





Retour sur la soirée du vendredi 16 novembre 2012, salle Jean Wiener sur la soirée débat autour de la souffrance au travail, à laquelle votre section CFDT a participé en toute impartialité.
Avec l’honneur d’une projection en avant-première à Fleury-Mérogis et à Béziers, en présence du réalisateur d’un documentaire éprouvant retraçant la descente aux enfers d’un agent communal de la ville de Béziers.

 La CFDT section Mairie de Fleury-Mérogis tenait à remercier :

-  Le cinéaste Daniel Kupfestein pour la réalisation de ce documentaire « Harcelé à perdre la raison »,  Extrait du film : 







- L'association R. Flaherty, 

- Les différents intervenants du débat :

- Antoine Puléo, Secrétaire Général CFDT Interco Essonne
- Gérard Rodriguez, Conseiller Confédéral CGT
- Christophe Saltzmann, Juriste et enseignant en droit du Travail
- Hosni Maati, Avocat

 - Les membres du conseil syndical de la CFDT venus en délégation, les collègues, le public.

Nous ne pouvons rester indifférents face à cette histoire tragique, qui nous laisse un sentiment de colère et de révolte.
Au-delà de l'émotion suscitée, cela doit nous faire prendre conscience.
La responsabilité des organisations syndicales est grande dans l'approche de ce fléau qu'est le harcèlement au travail, qui comme expliqué dans le film revêt plusieurs formes. 
Une immondice insaisissable, parfois exercée de manière institutionnelle, entre collègues, envers un agent ou un responsable, qui poussent des personnes à commettre l'irréparable, parfois dans l'indifférence générale.

Ne doit-on pas s'interroger, se remettre en question, sur notre manière d'être, d'agir face à cette détresse humaine, pas toujours perceptible ?
L'individualisme, ne nous pousse t-il pas au final à accepter parfois l'inacceptable, par peur de perdre son emploi, de subir la même chose, d'être bloqué dans son évolution de carrière, d'être mal vu par sa hiérarchie, le collectif, ou tout simplement parce qu'on ne s'intéresse pas ou très peu à l'autre dans une société qui se replie sur elle-même ?
La performance, le rendement, la profitabilité au détriment de l’humanisme.

L'employeur est bien évidemment responsable de la santé physique et psychique de ses employés, il doit mettre tout en œuvre à la moindre connaissance de tels agissements avec une obligation de résultat.  Il faut chercher au-delà des dispositifs classiques encore perfectibles, puisque dans le film la médecine du travail n'a rien pu faire, malgré ses rapports pour éviter ce drame, pas plus que les représentants du personnel.

Se pose la question des pratiques syndicales qui doivent être constamment remise en cause pour ne pas sombrer dans une forme d’immobilisme et d'indifférence.
La victime est souvent en situation de fragilité (isolée, en arrêt de travail, dépressif, etc.), pour trouver la force nécessaire pour se reconstruire, reprendre confiance en soi et relever la tête pour se battre.

Le rôle, la conscience, l'action collective sont pour nous un levier important à actionner quand des faits avérés se produisent à l'égard de nos collègues, quel qu’ils soient, en parallèle d'une sensibilisation accrue au sein de la collectivité.

L'agent doit se sentir bien dans son environnement professionnel et y évoluer de manière convenable, s'y épanouir en adéquation avec les attentes de l’employeur, il a droit au respect de sa dignité.

Lorsque ce n'est pas le cas, alors il faut s'interroger, se poser des questions sur les origines de cette inversion. Jean Michel était passionné par son travail, il avait une vie familiale stable et heureuse, aux dires de ces amis personne ne pouvait imaginer un tel acte de sa part.

La CFDT sera extrêmement vigilante, et portera connaissances aux autorités compétentes (employeur, CHS-CT, médecine préventive, procureur de la République, etc.) en dénonçant de manière ferme à la moindre suspicion d'agissements à caractère harcelant.

C'est un appel à la responsabilité des uns et des autres pour éviter d’exacerber des tensions existantes pouvant avoir des conséquences irréversibles sur le personnel.


C.FARISSI
Secrétaire Cfdt Mairie de Fleury-Mérogis,
Membre de la Commission Exécutive CFDT Essonne.






(Antoine Puléo, Secrétaire Général de la CFDT Interco Essonne en discussion avec le réalisateur du film "harcelé à perdre la raison" de Daniel Kupfestein)





L’article du Midi Libre du 16 novembre 2012

Daniel Kupfestein retrace dans un documentaire le drame de l'affaire Rieux. Jean-Michel Rieux, harcelé au travail, avait poignardé sa femme et leurs deux enfants de 5 et 7 ans. Après avoir tenté de se donner la mort, cet employé de la mairie de Béziers s'était suicidé en prison. Harcelé à perdre la raison est projeté ce vendredi, à SortieOuest.

Ce vendredi soir à 20 h 45, est diffusé à Béziers, à SortieOuest, le documentaire de Daniel Kupfestein intitulé Harcelé à perdre la raison. Ce réalisateur revient sur l’affaire Jean-Michel Rieux. Cet employé de la mairie de Béziers s’est suicidé en prison en mars 2003. Quelques jours auparavant, le 28 février, il avait poignardé sa femme Akima, ainsi que ses deux enfants Amandine et Charles et avait tenté de se donner la mort sur le lieu du drame. Il se disait victime de harcèlement sur son lieu de travail et tentait de faire reconnaître ses souffrances depuis deux ans auprès de sa hiérarchie. Il n’a jamais été entendu.

Le réalisateur s'est interrogé sur la fragilité humaine
"Un homme, après un débat à Montpellier m’a parlé de cette histoire, explique Daniel Kupferstein. J’ai pris contact avec le père de Jean-Michel Rieux et j’ai été captivé. En me documentant sur ce drame, je me suis interrogé sur la fragilité humaine. Je me suis demandé comment pouvait-on arriver à une telle extrémité à cause de son travail."

La mairie renvoie le réalisateur vers son avocat
Et le réalisateur a collecté, au gré de ses visites dans le Sud de la France (pendant cinq ans) de très nombreux témoignages auprès de la famille, d’amis et de proches au travail. "La mairie, quand je lui ai demandé comment on en arrivait à un tel gâchis, m’a renvoyé vers son avocat", précise encore Daniel Kupferstein.

Marie-Hélène Delhon : "Jean-Michel n’était pas fou"
"J’ai alerté pendant deux ans les services compétents de la mairie sur la souffrance au travail de Jean-Michel Rieux, explique Marie-Hélène Delhon, son médecin du travail, qui a suivi tout le dossier et a publié un livre document sur cette affaire. Rien n’y a fait. J’ai été entendue par la justice après le drame, rien n’y a fait. Son désespoir n’a pas été entendu. Avec le temps je me suis sentie de plus en plus indignée, trahie dans mes propos, quelque part manipulée. Non, Jean-Michel n’était pas fou. On l’a rendu fou. Non, il n’a pas assassiné sa famille. Il a commis un suicide altruiste. Ce sont les termes que nous employons en psychiatrie tant cet homme était fusionnel avec sa famille. Il n’a pas pu partir sans eux."

"Le plus gros échec de ma carrière"
Face à cette injustice, Marie-Hélène Delhon a décidé de raconter cette histoire, non pas pour se dédouaner : "J’ai moi aussi une part de responsabilité dans ce drame. Ce drame, c’est le plus gros échec de ma carrière." Mais pour que l’on repère les mécanismes de la souffrance au travail.
Son médecin du travail a écrit un livre

Et avec la précision d’un chirurgien elle a accouché de : «Du désastre professionnel au parti pris judiciaire. Le cas Jean-Michel Rieux, observation du médecin du travail ».Ce livre est un témoignage, un documentaire. J’ai pris toutes les pièces du dossier et j’ai raconté ce que j’ai vécu. Sans commentaire. Tout ça dans un souci d’objectivité et de précision."
   
JEAN-PIERRE AMARGER










 

5 commentaires:

  1. on peut lier ce film sur le harcèlement qui s'est produit à la ville de BEZIERS à ce que fait subir David DERROUET le "Maire" de FLEURY-MEROGIS à certains de ses cadres et agents communaux : mise au placard, changement de service et de fonction etc....il faut compter le nombre de cadres qu'il a fait partir depuis son élection , les changements de service et le mal être pour d'autres qui pourrait conduire au désespoir comme en a été victime Jean-Michel RIEUX employé communal de BEZIERS ; le film réalisé par Daniel Kupfestein vendredi dernier à la salle Wiéner retrace beaucoup de faits identiques à la ville de FLEURY-MEROGIS. Ceux qui ont vu le film ne pourront qu'être d'accord avec moi.

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  2. je suis tout a fait d'accord. d'ailleurds ils n arreteront que lorsque qu il se passera la meme chose ici. un jour un agent craquera et la on comprendra la souffrance que beaucoup endure la terreur qui regne la manipulation et le mal etre.
    ils n arreteront JAMAIs pour eux ce qui compte c'est le pouvoir et ecraser ceux qui genent.
    malheureusement ce film est une triste réalité qui se produire je vous le dit ici. mais quel enorme prix a payer pour que sa se stoppe!!! bon courage a tous. ouvrez les yeux ... regardez autour de vous

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    1. Bonjour pour mémoire je vous rappelle qu'un fait similaire s'est produit et ce peu de temps après l'arrivée de Sieur DERROUET une tentative de suicide mais que beaucoup de personnes ont déjà oublié mais des choses comme cela sont malgré tout impunies

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  3. c'est scandaleux que de telle personne ne soient punies!!!!pour ce harcélement quotidien!!!

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    1. ces personnes sont protégées et connaissent du beau monde ! donc impunies bref le règne de terreur de Sieur DERROUET n'est pas terminé il faut souhaiter que les habitants de Fleury se réveillent en mars 2014 pour les prochaines municipales c'est tout
      sur ce bon courage à ceux qui ont pu rester à la mairie de Fleury !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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