: Le prochain journal sera bientôt disponible...

lundi 29 avril 2013

1er mai 2013 : Agir ensemble pour l'emploi


LE 1er MAI, FÊTE INTERNATIONALE DU TRAVAIL, LE SYNDICALISME EXPRIME PARTOUT DANS LE MONDE LES VALEURS DE SOLIDARITÉ, DE DÉMOCRATIE ET D’ÉMANCIPATION À LA SOURCE DE SON ACTION. 

Ce jour-là, nous exprimons en premier lieu notre solidarité et notre soutien à tous les travailleurs qui, partout dans le monde, n’ont pas accès aux droits fondamentaux, vivent dans des pays en guerre ou font face à l’oppression de régimes dictatoriaux, ne peuvent s’exprimer et s’organiser librement et paient leur engagement de leur liberté voire de leur vie. 

En Europe et en France, beaucoup de salariés vivent des situations intolérables. Le chômage ne cesse d’augmenter depuis de nombreux mois en France comme dans beaucoup de pays de l’Union européenne. La précarité et la pauvreté menacent de plus en plus de personnes. Dans de nombreux pays, le dialogue social est remis en cause et des politiques d’austérité sont conduites brutalement.
Cette situation n’est pas acceptable. C’est le rôle du syndicalisme de mobiliser les salariés pour le dire avec force avec eux. Son rôle est aussi d’être force de propositions, d’agir au quotidien pour améliorer la situation des salariés. Face à des mutations profondes qui bouleversent nos vies en profondeur, le syndicalisme ne peut se contenter de décrire et faire écho à ce qui va mal; il doit contribuer à comprendre la situation, les enjeux et changer le quotidien en traçant des perspectives d’avenir. 
C’est le sens de l’engagement de la CFDT quand elle signe l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi. Un accord qui apporte des garanties et des droits nouveaux : complémentaire santé pour tous les salariés, meilleur encadrement des temps partiels imposés, plus grande sécurité pour les chômeurs qui retrouvent un emploi. Un accord qui donne davantage de place au dialogue social et à l’intervention des salariés dans les entreprises pour anticiper les mutations économiques et préserver l’emploi. La CFDT veut prolonger ces acquis par son engagement dans la négociation pour améliorer la qualité de vie au travail des salariés et l’égalité professionnelle.

C’EST CE CHOIX DE L’ENGAGEMENT EN FAVEUR DE SOLUTIONS PERMETTANT D’AMÉLIORER LA SITUATION DES SALARIÉS QUE LA CFDT EXPRIMERA LE 1er MAI 2013 AUX CÔTÉS DE TOUS CEUX QUI PARTAGENT CETTE CONCEPTION DE LA RESPONSABILITÉ.
 
 
 
 

jeudi 18 avril 2013

Journées de Nantes du 12&13 avril 2013 : Lepaon (CGT) et Berger (CFDT), deux syndicalismes face à face

Les deux grands patrons CFDT et CGT débattent au sujet des accords nationaux (ANI) concernant les salariés de droits privés !
A chacune et chacun de se forger sa propre opinion...





mercredi 17 avril 2013

Interview exclusive d' Edouard Martin, leader CFDT et auteur de «Ne lâchons rien»

 
 
Adrial: Le courage dont vous faites preuve dans la lutte que vous menez vous honore autant qu'il inspire ceux qui aspirent à une société décente et paisible. Vous êtes un de ces rares hommes dont l'action politique aujourd'hui a un sens. Cependant, vous ne semblez pas vouloir vous rapprocher d'un quelconque parti et votre attitude face à votre syndicat témoigne assez d'une volonté certaine d'une certaine indépendance. Voici ma question : à quoi tient cette volonté? Pensez-vous qu'il n'est pas d'issue politique par les partis, voire, par quelque organisation politique qui soit, ou bien n'est-ce que prudence? 
 
La seule volonté qui me conduit c’est de défendre l’usine et les emplois et la vie d’une vallée.. C’est un instinct de survie.. Après sur l’issue politique, j’y crois, néanmoins en France on adore mettre les gens dans des cases, et j’ai l’impression que pour l’instant je ne rentre dans aucune case, mais je crois dans la chose publique, donc la république. Mais vous avez raison, je reste prudent aussi, j’ai même plutôt intérêt.
 
Hirkaal: M. Martin, vous qui avez clâmez haut et fort qu'il fallait "foutre Sarkozy dehors", vos rêves se sont-ils réalisés avec notre nouveau président? Avec du recul, pensez-vous que Sarkozy aurait pu faire mieux qu'Hollande qui finalement n'a rien dit d'autres que "je ne peux pas vous faire de promesses..."?
 
Mes rêves ne se sont pas réalisés, néanmoins, la différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande est simplement de 163 millions d’euros. Nicolas Sarkozy prétendait défendre Florange en ayant obtenu 17 millions d’euros d’investissements, aujourd’hui nous en sommes à 180. Le combat n’est pas terminé puisque nous espérons bien obtenir le projet de captage de CO2 qui relancerait les hauts fourneaux de Florange.
 
Delphine: Edouard, cela fait des mois, des années que tu te bats pour les autres, pour le bien de la société... N'est-il pas temps de penser un peu à toi, de te reposer? 
 
Si tu as raison, bisous.
 
Odile: Dans votre combat, vous avez surtout parlé chiffres et argumenté sur la viabilité du site. On ne vous a guère entendu sur la 'culture de l'acier' et l'aspect symbolique des hauts fourneaux en Lorraine, alors que ces aspects auraient pu sensibiliser un plus grand nombre de personnes encore. Pourquoi?
 
Vous avez raison. Et vous savez très bien, dans nos sociétés, les symboles et l’affect font rarement avancer les dossiers industriels surtout face à toute la classe “des sachants” très médiatisés qui ont voulu nous ramener sur ce terrain là. Nous avons voulu être pragmatique et expliquer qu’il n’y avait aucune raison économique de fermer le site, même si le symbole est très fort.
 
Phfence: Finalement, vous n'avez toujours pas l'impression qu'en "ne lâchant rien", vous perdez tout?
 
Non, même réponse : février 2012 nous étions à 17 millions, aujourd’hui nous en sommes à 180 , ça nous donne de l’espoir.
 
Nicolas: Pour toute une frange de la population, vous apparaissez comme un héros des temps modernes, un de ces héros que l'on croyait oublié depuis les romans de Zola. Et comme tous les héros, vous avez un destin. Comment ferez vous pour le pousser jusqu'au bout? 
 
Je ne me considère pas comme un héros, je ne suis qu’un parmi tant d’autre, certes médiatisé, et le seul destin auquel j’aspire c’est de pouvoir m’occuper de ma compagne et de ma fille. Vous voyez bien ça n’a rien de “Germinal”...
 
Pat: Vous êtes le représentant d'un syndicat qui a signé avec le patronat les accords sur la flexisécurité. Ne vous sentez-vous pas trahi?
 
Non, car dans nos industries et nos usines, ça fait bien longtemps que la flexibilité existe car les commandes ne sont pas linéaires chez nous et même si la contrainte est réelle, cela a permis de maintenir les emplois.
 
Odile: Vous êtes le leader syndical CFDT. Qu'est ce qui vous différencie de FO, la CGT et de CFC dans l'approche du dossier Florange?
 
Nous n’avons pas de dogme, nous avons cherché des solutions réelles en étant force de propositions sans à priori.
 
Marie-Noelle: Bravo pour ton combat pour Florange. Maintenant je trouve que  «ta belle gueule» passe un peu trop à la télé, et surtout que tu t’emballes un peu avec ton livre. Es-tu certain d’être à ta place aujourd’hui? On a cette impression qu’un de ces jours on va te voir au cinoche…
 
Merci mais je suis d’accord avec toi, je trouve qu’on voit trop ma gueule à la télé...mais tu connais les médias. Quant au bouquin, je le répète, c’est pas mon idée à l’origine, mais s’il peut aider la cause,pourquoi se priver. Quant au cinoche, je te rassure, je suis meilleur syndicaliste qu’acteur.
 
Odile: Finalement, le noyau dur de ce combat a mobilisé assez peu de personnes. Pourquoi? Les Lorrains se sont-ils résignés? dans les années 1980 ils avaient défilé à plusieurs dizaines de milliers à Paris. Qu'est ce qui a changé?

Gestion managériale par la peur, par la pression, les chantages. Et puis ce qui a aussi beaucoup changé, c’est que nous sommes tous prisonniers de nos crédits. ça n’aide pas à des périodes de conflits.
 
Calorix: Bravo pour votre combat. Mais, à la CFDT, ceux qui se battent se sentent-ils soutenus dans leur combat par leur direction? Pour un Martin, combien de Notat et de Chérèque?
 
Simplement depuis le premier jour, je suis soutenu par ma fédération et ma confédération. je n’ai pas à me plaindre de mon organisation contrairement à d’autres, même si ça ne parait pas.
 
Cquel: Je vous ai entendu dire que vous souhaitiez vous lancer en politique. Auriez vous plutôt tendance à rejoindre un parti existant, Lutte Ouvrière, NPA, Front de Gauche ou préfériez vous créer votre propre parti?
Je n’ai encore rien décidé, et si toutefois ça devait se faire , évidemment ça serait dans un parti existant pour ne pas en rajouter à la cacophonie actuelle. Affaire à suivre...
Jp: De la part d'un Camarade de la Construction Bois 88, merci pour l'image que tu donnes des syndicalistes et pour votre combat à tous mais aussi pour nous avoir permis de bien comprendre un sujet somme toute très complexe. Voilà ma question: "Chez Ruquier samedi dernier, tu évoquais la possibilité de faire de la politique, moi je pense que l'on a plus besoins de toi dans le monde syndical, (notamment en Lorraine) que dans le monde politique. Et toi qu'en penses-tu?

Bonjour Jp, après vingt mois de lutte, aucune action syndicale ne nous a échappé, et finalement tout ça n’a pas vraiment fait peur aux élus et au pouvoir politique. C’est seulement lors d’une discussion entre copains, que nous avons émis cette hypothèse, et nous avons vu les politiques réagir. donc, on se dit que finalement c’est l’hypothèse d’une entrée en politique qui leur fait vraiment peur. Notamment à ceux qui ont fait de la politique un métier. c’est une réflexion en cours, rien n’est tranché.